distribution

Création 1998 - 1999 Théâtre du Loup - Genève  Mise en Scène : Mathieu Chardet Décors & Costumes : Jan Savary & Eva Farkasova Lumières : MICHEL BOILLET Avec : BERNARD ESCALON (ERICON), CATHERINE BŒUF (CAROBA), JEF SAINTMARTIN (PIGEON), JOËLLE FRETZ (MARGARIDA), SOPHIE BONHÖTE (BÉNONA), GILBERT DAGON (DODO), VINCENT AUBERT (EDOUARDO) Administration : EVA KIRALY

 

A propos

La Farce de la cochonne raconte l’histoire navrante d’un avare (encore un... ) rongé par la solitude affective et spirituelle, qui focalise tous ses désirs sur l’argent, tout l’argent, rien que l’argent. Il économise sur tout : l’habillement, la nourriture, le salaire de ses employés, et fourre tout son bien dans un vieux coffre en forme de cochonne, d’une cochonne bien grasse, qu’il aime - que dis-je aimer - qu’il idolâtre, flatte, caresse et cajole comme une femme. Tout son être n’aspire qu’à amasser et adorer son bien. Mais à la fin de la pièce, il découvre avec stupeur que toute sa fortune est un leurre, car les billets dont il a soigneusement farci sa cochonne se sont dévalués au cours des années et ne valent plus que le prix du papier.

Le style du dramaturge brésilien A. Suassuna est débordant, proche de la bande dessinée, avec des personnages outranciers, au tempérament excessif. Il a le sens du grotesque et de la démesure. Ses situations sont hors de tout réalisme et pourtant elles parlent de choses réelles. C’est le style de la comédie italienne avec la verve des Arlequins. On est dans la vraie tradition des peuples latins: Les valets sont toujours maltraités par leurs maîtres, mais ils gardent toujours le verbe haut et l’humour mordant.