




distribution
Création 2003 - Théâtre de l'Orangerie - Genève Mise en scène : Frédéric Polier Scénographie : Catherine Rankl Costumes : Florence Magni Lumières : Jean-Michel Carrat Univers sonore : Nadan Rojnic Assistanat et accessoires : François Florey Avec: Claude Vuillemin (Topaze), Mathieu Chardet (Castel-Bénac), Jean Schlegel (Muche), Michel Favre (Tamise), Bernard Escalon (Pannicault, le vieillard, autres), Pietro Musillo (Berville et autres), Camille Giacobino (Suzy), Sibylle Blanc (Ernestine, une dactylo), Juliana Samarine (La Baronne, une dactylo), Balthazar Probst, Logan Jacob, Basile Vuillemin (Les élèves) Coproduction : Théâtre Ad Hoc – Théâtre de l’Orangerie.
a propos
Topaze est un instituteur d’une probité indestructible que les circonstances de la vie mènent à la perte de son emploi. Dépité, mais non désespéré, il va proposer à Susy, de donner des leçons particulières à son neveu en pension chez elle. Celle-ci ne peut accéder à sa demande, mais, pressentant en lui le gogo pouvant faire un parfait homme de paille, elle lui propose de le présenter à un ami qui cherche justement quelqu’un pour le seconder dans ses affaires. Ce qu’elle ne lui dit pas, c’est que cet homme est son amant, qu’il est conseiller municipal, corrompu, et que ses «affaires» sont de la pure prévarication. Topaze accepte, naturellement, mais découvrira très vite les dessous malhonnêtes de son travail. Il veut donc se retirer en allant dénoncer son patron à la police, mais Susy, déployant tous ses charmes, parvient à le convaincre de rester. Elle l’embobine facilement et Topaze s’enfonce lentement et irrémédiablement dans le monde de l’argent sale, ruminant des pensées sombres allant jusqu’à la tentation du suicide.
Mais voilà qu’il apparaît soudain rayonnant, et plus féroce et retors que tous ceux qui l’ont exploité et humilié jusque là. Il a compris, tous les rouages et les ressorts du triste rôle qu’on lui faisait jouer ; il a compris que seule la malhonnêteté pouvait lui apporter à la fois l’argent et le respect. Il reprend donc toutes les affaires à son compte en passant du statut d’homme de paille à celui de patron. C’est le triomphe de l’immoralité.